33 JOURS QUI EBRANLERENT LA SORBONNE
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OBJETO
DE DESEJO
La Sorbonne, c’est à la fois l’alma mater, le coeur
vibrant de l’ancien régime universitaire et un des
nombreux centres des « événements de 1968 ».
Occupée pendant 33 jours par les étudiant-es, les
enseignants-es et les les non-enseignant-es, la Sorbonne
est au coeur de la contestation du système universitaire
et de la société tout entière. La vieille Sorbonne
n’y survivra d’ailleurs pas.
Les 33 jours d’occupation ne viennent pas de nulle
part. Au-delà des cliches véhiculés de commémorations
en commémorations, la Sorbonne, alors principalement
faculté des lettres et sciences humaines
de Paris, est une des failles tectoniques d’un système
d’enseignement supérieur en crise.
C’est à la Sorbonne que le syndicalisme étudiant
tente des expériences de démocratie directe, revendique
le « pouvoir étudiant », c’est là que trouvent refuge
les dissidences de gauche et que les groupes de la
gauche révolutionnaire tiennent le haut du pavé.
C’est vers la Sorbonne occupée par la police le
3 mai que convergent les manifestations. Après la nuit
des barricades du 10 mai et alors que la grève générale
s’étend à partir du 13 mai, la Sorbonne, libérée
le 13, devient un point de ralliement et un symbole.
Durant 33 jours et 33 nuits d’occupation, étudiant-es
et enseignant-es, inventent une autre université, en
commissions, en assemblées. Tout ce qui était en gestation
dans la phase précédente fait irruption. Elle est
ouverte à l’extérieur, lycéen-nes, travailleur-euses et
la population dans sa diversité viennent faire connaissance
avec ce monde étudiant, discuter politique, refaire
le monde.
La Sorbonne s’organise, assure sa protection avec
un service d’ordre, nourrit ses occupants, soigne
ses blessés. La Sorbonne est un territoire libéré qui
s’auto-
administre.
Le 16 juin, les étudiants quittent la Sorbonne. Mais
rien ne sera plus comme avant. Au terme des trois
années d’une « révolution universitaire post-1968 », la
vieille Sorbonne se meurt, de nouvelles universités
prennent la place.
Cette invitation au voyage dans l’espace sorbonnard,
dans un temps court qui s’intègre dans les « années
1968 », se mène à partir d’archives, publiques et
privées, institutionnelles et militantes.
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