Au soir de Waterloo, Napoléon, vaincu, est contraint de reprendre la route de l’exil. En quête d’une terre d’asile, il tourne alors ses regards vers l’Amérique. et envisage de se lancer à la conquête du Nouveau Monde et de ses vastes horizons. Entre son abdication au palais de l’Elysée le 21 juin 1815 et la dernière nuit qu’il passe sur l’île d’Aix le 14 juillet, il poursuit un rêve d’Amérique comme une utopie. Avec quels fidèles compagnons partira-t-il, quels effets et souvenirs personnels emportera-t-il dans ses bagages? Les services de la Maison de l’Empereur, que commande le général comte Bertrand, le grand maréchal du palais, s’activent aux préparatifs de ce voyage.

Parmi les soldats de la Grande Armée et les anciens serviteurs du régime impérial, nombreux sont les candidats qui se déclarent prêts à le suivre dans son aventure américaine. Certains de ses frères souhaitent également l’accompagner, mais seul Joseph parviendra à fausser la surveillance des Anglais et débarquera à New-York. En effet, les Alliés et le gouvernement de Louis XVIII qui voient d’un œil inquiet l’installation de l’ex-empereur aux États-Unis, contrecarrent son projet et Sainte-Hélène occultera cet épisode de l’épopée napoléonienne.

À travers de rares documents d’archives, notamment diplomatiques, mais aussi des représentatsions picturales, des objets, etc., l’exposition et le catalogue qui l’accompagne, reconstituent ce moment très particulier de la vie de Napoléon et retracent une histoire des relations entre la France et les États-Unis.