Un enfant sur une île réfléchit en regardant le monde. Il voit la guerre, et se dit qu’il faudra faire des perchoirs d’oiseaux avec les canons des fusils. Il voit les famines, et se dit qu’il faudra attraper les nuages au lasso pour faire pleuvoir sur les déserts. Il voit la misère, et se dit qu’il faudra apprendre à partager. Il voit l’Océan qu’il faudra nettoyer. Et la lune, un drapeau sur le front, qu’il faudra enlever. Il voit les forêts où il fera bon se promener. Il se dit qu’il faudra apprendre à dire je t’aime. Puis il décide de naître. Et le voilà bébé au sein de sa mère. Et l’on comprend, à la fin du livre, pourquoi le petit garçon, crayonné, était toujours entouré d’un halo de blanc dans le monde peint en couleurs qu’il voulait améliorer.

En plus de répondre joliment à la question que tous les enfants se posent (j’étais où, maman, avant de naître ?), cette belle histoire, magnifiquement illustrée, montre les malheurs du monde, mais aussi la voie pour les éviter. Il invite à plus de justice, plus d’amour, plus de respect des autres et de la nature. Une douce leçon de vie, une belle utopie, pour les enfants, pour les parents aussi…