Stress, anxiété généralisée, phobies...aujourd'hui le malaise contemporain est angoisse. A l'heure où l'angoisse est banalisée, diluée dans la promotion médiatique de ces émois en vogue, la psychanalyse trouve plus que jamais sa pertinence et son ressort d'efficacité. L'actualité de la parution du dernier tome du Séminaire de Jacques Lacan, L'angoisse, tombe à point nommé pour nous faire découvrir un autre visage de l'angoisse. De tous les affects, émotions, émois, l'angoisse se distingue en cela qu'elle ne trompe pas. Qu'elle se présente comme une crise ou quelle se loge de façon plus insidieuse, l'angoisse reste une valeur sûre. L'angoisse est en effet, un signal essentiel pour la clinique, un repère précieux qui indique que l'on est confronté à un vrai réel. C'était l'idée de Lacan. Sa méthode consiste non pas à se focaliser sur le vécu de l'angoisse mais à élucider la logique de sa survenue : ce n'est pas le manque mais bien la présence de l'objet qui est angoissante. A vouloir saturer le bonheur ordinaire par des objets à consommer, notre civilisation exacerbe l'angoisse.
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