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OBJETO
DE DESEJO
Cet ouvrage inaugure la série des «Guides des arts» consacrée au cinéma.
Il s'attache au western, genre cinématographique ancré à l'histoire des États-Unis et à sa géographie, où les vastes espaces de l'Ouest américain jouent un rôle prépondérant. Ce paysage encore sauvage, qui fera le bonheur du Cinémascope comme du Technicolor, ne serait pas complet sans la présence d'un animal, le cheval, et de celui qui le monte, le cow-boy. Le western montre un univers hostile, où l'héroïsme ne va pas sans tragédie. La figure particulière de l'Indien, longtemps dépréciée, retrouvera au fil du temps sa dignité.
Le genre, dont on situe la naissance au début du XXe siècle, est présent tout au long de l'histoire du cinéma. Il atteindra son apogée entre 1945 et 1960, donnant des chef-d'oeuvres au septième art, signés John Ford, Howard Hawks ou Raoul Walsh. Du manichéisme de ses débuts, il se fera plus complexe, retraçant pas à pas la conquête de l'Ouest, dans des visions au départ largement mythifiées. Il atteindra l'Europe, qui s'emparera à son tour de ses codes pour les remanier, notamment avec le «western spaghetti».
Cet ouvrage se propose de raconter cette histoire en présentant les oeuvres de grands auteurs et une riche illustration.
Les «mots clefs» établissent une «carte d'identité» du genre, avec ses thèmes, ses lieux, ses personnages et ses techniques propres. Viennent ensuite les portraits des protagonistes (réalisateurs, acteurs et autres techniciens professionnels du cinéma), puis l'analyse de dix chefs-d'oeuvre (chacun d'eux étant résumé en vingt-quatre photogrammes qui en ponctuent la trame) et enfin la présentation, par ordre chronologique, des films qui ont fait la grandeur de ce genre cinématographique. Dans chacune de ces quatre parties, des résumés de l'intrigue des films, des notations historiques, des cartes géographiques, des citations ou déclarations célèbres, des détails curieux ainsi que l'indication de sources picturales ou littéraires viennent compléter les simples données cinématographiques et enrichir le tableau ainsi brossé.
L' auteur : Gabriele Lucci est directeur général de l'Académie des Arts et des Sciences de l'Image, à l'Aquila, célèbre école du cinéma et du média situé près de Rome.
Extrait du livre:
Entre cinéma et histoire Le XIX siècle est marqué par la conquête de l'Ouest et une migration massive de populations de l'est vers l'ouest. 1846-1848 : guerre des États-Unis contre le Mexique ; les États-Unis obtiennent l'indépendance du Texas, du Nouveau-Mexique et de la Californie ; le Texas connaît une florissante activité d'élevage. 1850 : la Californie est annexée à l'Union comme État non esclavagiste. 1861-1865 : guerre de Sécession, ou guerre civile entre les États du Nord et ceux du Sud.
1862 : l'État de Washington offre aux pionniers chefs de famille 160 acres de terre à l'Ouest pour 10 dollars seulement.
1890 : début de la normalisation juridique et sociale de l'Ouest.
«Vers l'Ouest, vers l'Ouest (...) Vers le pays de la liberté, où le lent Missouri va déjà vers la mer, où un homme est un homme, où tout le monde a une chance» (chanson populaire).
Entre réalité et mythe, à la fin du XIXe siècle, des écrivains comme James Fenimore Cooper (Le Dernier des Mohicans, 1826) et Owen Wister (The Virginian, 1902), et des peintres comme Albert Bierstadt, Thomas Moran, Frederic Remington et George Catlin, racontent la conquête de l'Ouest, facteur important de transformation des États-Unis d'Amérique. Mais c'est surtout le cinéma qui, avec le western, nourrit une vision romantique et romancée de cette période historique particulière, parce que, comme l'affirme Maxwell Scott (interprété par Carleton Young) dans L'Homme qui tua Liberty Valance de John Ford (1962), «c'est cela, l'Ouest : lorsque la légende devient un fait, c'est elle qu'il faut publier».