QUAND LES LYCEENS PRENAIENT LA PAROLE
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OBJETO
DE DESEJO
rejoignant par milliers les étudiants dans la « nuit des
barricades ».
On découvre alors les Comités d’action lycéens
(CAL).
Dans les manifestations, dans les 300 lycées occupés,
de jour comme de nuit, ces jeunes qui n’ont pas
encore le droit de vote s’organisent en assemblées,
commissions, comités, rédigent des cahiers de revendications,
élaborent des projets de réforme tout en
participant à la révolution de Mai. L’un d’entre eux,
Gilles Tautin, y perdra la vie.
Au cours de ces « années 68 », le mouvement lycéen
passe de la dépendance à l’autonomie et, toujours plus
nombreux dans la rue et dans la grève. Il symbolise le
« péril jeune » qui effrayait tant les conservateurs.
En 1973, la jeunesse lycéenne fédérera des centaines
de milliers d’étudiants, de collégiens, d’élèves
du technique contre la réforme des sursis militaires.
On les retrouvera nombreux dans les comités de soldats
et au Larzac.
Mais après le premier choc pétrolier vient la crise,
le chômage. La contestation de l’ordre établi paraît
moins virulente, les revendications anti-autoritaires
laissent place à des préoccupations plus syndicales.
Les réformes scolaires, celles des ministres Fontanet
en 1974, Haby en 1975 et 1976, sont au coeur des
luttes, et de plus en plus la question de l’emploi. Aux
mouvements printaniers ont succédé les mobilisations
d’automne.
Certes, la spontanéité, l’inventivité demeurent, mais
l’insouciance n’est plus. 68 s’éloigne avec la succession
des générations…
Quand les lycéens prenaient la parole est une contribution
à l’histoire de cette décennie qui a mis la jeunesse
scolarisée sur le devant de la scène.
Les auteurs, témoins et acteurs de ce mouvement
lycéen, ont l’ambition de donner des repères et faire
comprendre le climat de l’époque. Le livre donne une
grande place aux documents : tracts, dessins, journaux.
Des acteurs de l’époque, ces « élites obscures »
comme les appellent le Dictionnaire biographique du
mouvement ouvrier-mouvement social (éd. de l’Atelier),
qui ont alors entre 16 et 18 ans, livrent leur témoignage
sur le « moment 68 » : le cinéaste Joseph Morder
raconte « comment j’ai eu mon bac en 68 » au lycée
Turgot ; Colette Portman évoque les collégiennes des
Comités d’action de l’enseignement technique ; Patrick
Rozenblat (lycée Jacques-Decour, Paris) ; Jacques
Syrieys (lycée de Rodez). L’historien Didier Fischer
évoque le CAL de Rambouillet dont il a retrouvé les
archive
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