En 1976, Jackie Berroyer, chroniqueur musical à Charlie Hebdo et Rock & Folk, assiste à l'éclosion d'une nouvelle vague du rock français - Téléphone, Starshooter, Higelin période électrique... Un rock français aux compositions originales, en phase avec la jeunesse d'alors, qui fait écho à l'explosion punk en Angleterre. De concerts en tournées, Berroyer accompagne les musiciens, évoque la banlieue avec Kent, joue de la guitare avec Louis Bertignac et emmène le jeune Arthur Higelin, treize ans, à son premier concert des Buzzcocks.

Surtout, il observe les coulisses, se fond dans le public et se mêle aux roadies, pour restituer au plus près l'esprit de cette jeunesse rock pleine d'énergie. mais voilà : il faut aussi écrire un livre. Alors Berroyer digresse, écrit une ode au printemps, va visiter les premiers sex-shops de son quartier et narre par le menu son hilarante guerre des nerfs avec la boulangère de son Monoprix. Alternant réflexions sur la musique et anecdotes cocasses, sur le ton de la confession drolatique, il livre un étonnant "autoportrait" de la France de la fin des seventies et de son ébullition musicale.

Témoignage passionnant sur le rock de l'époque, Rock'n'roll et chocolat blanc ravit surtout par sa propre "petite musique" - ce ton complice, plein d'humour et d'autodérision, qui fait tout le charme de l'auteur.