Les psychanalystes entendent quotidiennement ce que le travail fait aux corps parlants et ce qu'ils en font aussi bien. A l'heure actuelle, "risques psychosociaux" ou "burn out" viennent nommer la menace de cassure qui plane sur le "matériel humain" dès lors que le travail agresse le nouage symptomatique qui amarre un sujet. Là où l'impératif aveugle des normes chiffrées attente à la valeur de nos activités de production et de notre objet, la psychanalyse soutient à l'inverse ce qui chez un sujet peut rendre son travail à la fois structurant et vivant.
Bien que des siècles de philosophie, d'économie et de sociologie nous précèdent, les articles de ce numéro attestent qu'il existe un abord spécifiquement psychanalytique du travail, d'une grande originalité.